Vers l’âge de trois ans, votre enfant manifeste les premiers signes de son autonomisation. Il se détache réellement de sa mère et crée son propre monde. C’est le moment pour les parents de faire preuve d’autorité et d’assumer leur rôle d’éducateur.
A quel âge?
C’est généralement vers l’âge de 18 mois que l’enfant entre dans ce que l’on appelle communément la phase du « non ». Un enfant dont la réponse systématique à tout ce que ses parents vont lui proposer sera : « non », « veut pas », « pas » ou un simple « non » de la tête pour les moins bavards, caprice pour d’autres !
Une phase qui peut perdurer jusqu’à l’âge de 3 ans, alors patience !
Que signifie cette attitude d’opposition ? Que faire face à un enfant qui dit « non » et encore « non » ?
Des questions auxquelles nous allons répondre.
Quelle signification?
Cette phase d’opposition à l’autorité parentale marque une prise de conscience de la part de l’enfant qui se perçoit désormais comme un individu à part entière. Il prend conscience de son individualité et l’exprime par la négation de tout ce qu’on lui propose !
C’est aussi une manière pour le jeune enfant d’affirmer son autonomie toute nouvelle. Il marche depuis quelques mois seul, il peut aller où il le souhaite sans l’aide de quiconque… il devient indépendant (pour certaines choses seulement rassurez-vous !).
Dans le même temps, il se sert de ce « non » pour tester les limites mises en place par ses parents.
D’ailleurs, au grand désespoir de certains parents désemparés, on constate que cette opposition ne s’exprime qu’envers les parents…. A la crèche, avec papi et mamie… tout va bien et votre bébé est un ange !
C’est le moment pour les parents de fixer des règles et de les faire respecter par l’enfant car elles constituent la base de l’éducation que vous souhaitez lui donner. Les parents doivent se tenir aux règles imposées même si il est parfois plus facile de céder.
Que faire ?
Les parents doivent avant tout être cohérents dans les règles qu’ils souhaitent édicter à leur enfant ; une cohérence dans le temps et une cohérence entre les deux parents est indispensable.
En effet, ils ne doivent pas accepter un jour quelque chose qu’ils ont refusé la veille par exemple, ou s’ils le font ils doivent en expliquer les raisons (par ex. si l’enfant n’avait pas le droit de rester veiller un peu le soir avec vous, le lendemain vous l’y autoriser parce que c’est samedi et qu’il ne va pas à la crèche).
Les parents doivent également être d’accord face à l’enfant : si l’un fixe une limite, l’autre doit également s’y tenir et ne pas céder à l’enfant. En cas de divergence d’opinion entre les deux parents, mieux vaut alors mettre les choses au point en l’absence de l’enfant.
En second lieu, il convient d’être ferme et catégorique dans vos décisions.
Inutile de crier, de se mettre en colère. Mieux vaut regarder son enfant droit dans les yeux, s’accroupir pour être face à lui et lui expliquer fermement ce que vous attendez de lui et pourquoi (par exemple prendre le bain pour se laver parce qu’il a jouer dehors… pour sentir bon…).
Il est par ailleurs conseillé de gérer le conflit sur le moment même et personnellement. Inutile de « menacer » votre enfant d’une fessée de papa qui rentrera plus tard… cela signifierait que vous n’êtes pas capable de vous en sortir seule (dans le cas de la mère) et que vous avez besoin d’aide… un peu déstabilisant pour l’enfant.
L’enfant a besoin de se sentir rassurer pour se construire et les limites font partie des éléments rassurants pour lui, des éléments qui constituent un repère fiable.
Et ne pas oublier de rappeler à votre enfant que vous l’aimez par-dessus tout et que vous êtes fier de lui.
Souvenez-vous que cette période ne dure que quelques temps, parfois jusqu’à 3 ans.
Si vous vous sentez totalement désemparés face à l’attitude de votre jeune enfant, n’hésitez pas à en parler à un professionnel (votre pédiatre ou un pédopsychiatre) qui saura vous aider à passer ce cap souvent pénible pour les parents, et encore plus difficile à gérer si vous élevez seul(e) votre enfant.