Votre enfant continue de mouiller son lit la nuit. Entre le changement quotidien des draps et l’odeur de pipi persistante, vous craignez de bientôt perdre votre sang froid. Méfiance. Pour favoriser la maîtrise de ce petit souci, un seul conseil pour l’entourage : la patience.

Un enfant sur dix est énurétique, statistiquement cela signifie que si le votre l’est, deux autres parmi ses copains de classe le sont aussi. Autant dire qu’il n’est pas le seul et par conséquent que de nombreux autres parents connaissent vos ennuis.

L’énurésie ne dure pas toute la vie

Pipi au lit Rassurez-vous, à de très rares exceptions près, l’énurésie disparaît avec l’âge. Les enfants énurétiques ne sont plus que 8-10 % vers 8 ans et à 2 ou 3 % à l’adolescence.
Chez certains le trouble ne s’installe que quelques mois, chez d’autres il persiste plusieurs années. Enfant, médecin ou parent, personne n’est à même de prévoir la duré de ce dérèglement. Dans tous les cas, il est donc nécessaire d’apprendre à « vivre avec » sans pour autant s’en désintéresser. Les lessives répétitives et les émanations si caractéristiques ne seront pas éternelles !
Pour le bien être de votre enfant et de l’ensemble de la famille, tâchez de résister à l’assaut de la crise de nerf. Ainsi vous économiserez votre énergie et vous éviterez les drames.

L’importance d’être constant

Les jeunes énurétiques doivent souvent faire face à d’importantes déceptions. La perte de confiance en soi ou le handicap social lié à des difficultés de scolarisation peuvent en être la matérialisation. Face à la mésestime qui s’ensuit, l’attitude de l’entourage demeure capitale. Par le dialogue et l’exécution d’activités ensemble, vous contribuerez à ce que l’enfant retrouve une image positive de lui-même. Même s’il ne parvient pas encore à contrôler parfaitement sa vessie, il ne mérite pas d’être humilié ou puni. En revanche, il peut apprendre progressivement à se prendre en charge : pour se faire, impliquez-le dans la gestion de son linge sale en lui demandant, par exemple, de défaire seul son lit ou de ne pas oublier son sous-vêtement de nuit spécifique.
Banaliser la situation sans vous y montrer indifférent vous permettra de le déculpabiliser. Plus serein, votre enfant pourra s’appliquer à exécuter vos recommandations (aller aux toilettes juste avant de se coucher, boire beaucoup en journée et très peu le soir, ne pas hésiter à se lever dans la nuit pour faire pipi…). A coup sûr, certains matins seront plus tranquilles !
Et si toutefois vous ne percevez aucune amélioration, un médecin pourra lui prescrire un traitement ponctuel pour empêcher un remplissage trop important de sa vessie pendant la nuit. En se réveillant dans un lit sec, l’enfant retrouvera alors confiance en lui. Sachez cependant que ce genre de traitement médicamenteux ne doit pas être suivi pendant de trop longues périodes.

Finalement, comme pour beaucoup de soucis, la maîtrise de soi favorise la domination de l’énurésie !