Dans son livre KIDS GLOW, le Dr Nicholas Kardarasl’un des spécialistes de la toxicomanie les plus importants du pays et directeur exécutif des Dunes examine comment la technologie, plus précisément, la technologie à l’écran à l’âge inapproprié affecte profondément les cerveaux de toute une génération.

La recherche en imagerie cérébrale montre que les écrans lumineuses stimulantes font activer la dopamine .

La recherche clinique actuelle fait la corrélation entre la technologie de l’écran avec des troubles tels que le TDAH, la toxicomanie, l’anxiété, la dépression, une agressivité accrue, et même la psychose.

Le plus choquant de tous, des études récentes d’imagerie cérébrale montrent de façon concluante que l’exposition excessive à l’écran peut endommager neurologiquement le cerveau en développement d’une jeune personne de la même manière que la cocaïne le fait.

QU’EST CE QUE LA DOPAMINE ?

La dopamine est un neurotransmetteur secrété dans le système nerveux central, plus précisément dans la zone tegmentale ventrale du mésencéphale. Elle est chargée de transmettre l’information chimique entre les neurones. Elle est la petite molécule qui se cache derrière nos ressentiments, nos sensations, nos désirs, et nos comportements. Vous ressentez du plaisir en mangeant, en écoutant de la musique, en faisant du shopping ? C’est la dopamine qui vous procure ce plaisir. Vous avez un désir sexuel ? Vous vous sentez très motivé, vous êtes de bonne humeur ou encore vous êtes addict à quelque chose ? C’est encore la dopamine qui en est le responsable. La dopamine est ainsi un élément très important pour l’équilibre de l’organisme.

La baisse d’activité des neurones dopaminergiques entraîne des troubles comportementaux, des tremblements, un ralentissement des mouvements, une rigidité musculaire, une difficulté à analyser des informations, etc. Bref, les symptômes de la maladie de Parkinson.

A l’inverse, la libération massive de dopamine dans le cerveau procure du plaisir à la personne. Elle devient plus motivée, joyeuse, plus forte et plus courageuse. Toutefois, un excès de dopamine dans le cerveau (due à la prise de médicament ou de drogue) peut entraîner chez la personne des hallucinations et des troubles comportementaux tels que l’hyper-sexualité, l’addiction au jeu, etc.

Il y a une raison pour laquelle les parents les plus méfiants face à la technologie sont les concepteurs et les ingénieurs en technologie.

Steve Jobs était bien connu pour être un parent anti-technologie. Les directeurs techniques et ingénieurs de la Silicon Valley placent leurs enfants dans les écoles Waldorf, non-technologisées.

Les fondateurs de Google, Sergey Brin et Larry Page sont issus d’écoles Montessori, non-technologisées, à l’instar du créateur d’Amazon Jeff Bezos et du fondateur de Wikipédia Jimmy Wales.

Bon nombre de parents comprennent intuitivement que les écrans lumineux omniprésents ont un effet négatif sur les enfants. On observe des crises de colère lorsque ces outils leur sont retirés et des périodes de déficit d’attention lorsque les enfants ne sont pas sans arrêt excités par leurs appareils ultra stimulants. Pire, on constate que les enfants s’ennuient, deviennent apathiques, inintéressants et indifférents lorsqu’ils ne sont pas connectés.

Seulement, c’est encore pire que ce que nous pensons.
Nous savons désormais que ces iPads, smartphones et Xbox sont une forme de drogue numérique.

Des recherches récentes en imagerie cérébrale montrent qu’ils affectent le cortex frontal — qui contrôle la fonction exécutive, y compris le contrôle des impulsions — exactement de la même façon que la cocaïne. La technologie est tellement stimulante qu’elle augmente les taux de dopamine — le neurotransmetteur du plaisir le plus impliqué dans la dynamique de l’addiction — autant que le sexe.

Cet effet addictif explique pourquoi le Dr Peter Whybrow, directeur du programme de neuroscience à l’Université de Californie de Los Angeles, appelle les écrans la « cocaïne électronique » et pourquoi les chercheurs chinois l’appelle « l’héroïne numérique ».

D’ailleurs, le Dr Andrew Doan, à la tête de la recherche sur les addictions pour le Pentagone et la marine américaine — qui a enquêté sur l’addiction aux jeux vidéo — appelle les jeux vidéo et les dispositifs technologiques munis d’écrans des « pharmakeia numériques » (terme grec pour désigner les drogues).

Dans mon travail clinique auprès de plus de 1000 adolescents au long des15 dernières années, j’ai compris que le vieil adage « mieux vaut prévenir que guérir » est particulièrement juste lorsqu’il s’agit de dépendance aux technologies.

Une fois qu’un enfant a passé le cap de l’addiction technologique, le traitement peut être très difficile. J’ai même trouvé qu’il était plus facile de traiter un patient accro à l’héroïne ou à la méthamphétamine en cristaux que des joueurs invétérés « perdus dans la Matrice » ou que des toxicomanes des réseaux sociaux accros à Facebook.

Selon la Déclaration de Politique de l’Académie Américaine de Pédiatrie de 2013, les enfants de 8 à 10 ans passent 8 heures par jour devant différentes formes de médias numériques, tandis que les adolescents passent 11 heures devant des écrans.

Un enfant sur trois utilise des smartphones ou des tablettes avant de savoir parler. Dans le même temps, le manuel de « l’Addiction à Internet » du Dr Kimberly Young affirme que 18% des jeunes adultes usagers d’Internet aux États-Unis souffrent d’une addiction aux technologies.
Une fois qu’une personne a franchi la limite d’une véritable addiction — que ce soit aux drogues, au numérique, ou autre — elle doit se désintoxiquer avant qu’aucune autre sorte de thérapie puisse avoir la moindre chance d’être efficace.

Avec la technologie, cela signifie une désintoxication numérique complète — pas d’ordinateurs, pas de smartphones, pas de tablettes. La désintoxication numérique radicale supprime même la télévision. Le temps préconisé est de 4 à 6 semaines ; c’est le temps généralement requis pour qu’un système nerveux ultra-stimulé se réinitialise.

Mais ce n’est pas chose aisée dans notre société remplie de technologie où les écrans sont omniprésents. Une personne peut vivre sans drogue ou sans alcool ; avec une addiction à la technologie, les tentations numériques sont partout.

Dès lors, comment empêcher nos enfants de franchir cette limite ? Ce n’est pas simple.

La clé est d’empêcher vos enfants de 4, 5 ou 8 ans de devenir accros aux écrans, pour commencer. Cela signifie plutôt des Lego que Minecraft ; plutôt des livres que des iPads ; la nature et le sport plutôt que la télé.

S’il le faut, demandez à l’école de votre enfant de ne pas lui donner de tablette ou de Chromebook avant qu’il atteigne 10 ans, au moins (d’autres recommandent d’attendre 12 ans).
Ayez des conversations honnêtes avec vos enfants pour leur expliquer pourquoi vous limitez leur accès aux écrans. Dinez avec vos enfants sans aucun objet électronique à table — tout comme Steve Jobs avait l’habitude de dîner sans technologie avec ses enfants. Ne devenez pas victime du « Syndrome d’Inattention Parentale » — comme nous l’avons appris dans la Théorie de l’Apprentissage Social, les enfants ont tendance à imiter, ou au moins à s’imprégner, des actions de leur entourage.

Lorsque je parle à mes jumeaux de 9 ans, j’ai des conversations honnêtes avec eux pour leur expliquer pourquoi je ne veux pas qu’ils aient des tablettes ou qu’ils jouent aux jeux vidéo.

Je leur explique que certains enfants aiment tellement jouer avec leurs appareils qu’ils ont du mal à s’arrêter ou à contrôler le temps qu’ils y passent.

Je les ai aidés à comprendre que s’ils se laissaient attraper par les écrans et par Minecraft comme certains de leurs amis, d’autres parties de leur vie pourraient en pâtir. Ils ne voudraient plus jouer au baseball aussi souvent ; ni lire de livres aussi souvent ; ils seraient moins intéressés par les projets de science et de nature ; deviendraient plus déconnectés de leurs amis dans la vie réelle.

Étonnamment, ils n’ont pas besoin que je sois très persuasive maintenant qu’ils ont vu les changements de certains de leur petits camarades victimes d’un excès de temps devant l’écran.

Les psychologues en développement comprennent que le développement sain d’un enfant implique des interactions sociales, des jeux d’éveil, de l’imagination et de la créativité, et le contact avec le monde réel et naturel. Malheureusement, le monde addictif et immersif des écrans atténue et retarde ces processus de développement.

On sait aussi que les enfants sont plus enclins à la fuite dans l’addiction s’ils se sentent seuls, aliénés, sans but, et s’ils s’ennuient. Par conséquent, la solution est souvent d’aider les enfants à se connecter à des expériences ayant du sens dans la vraie vie et à des relations en chair et en os.

L’enfant attaché à des activités créatives et connecté avec sa famille est moins à même de s’évader dans un monde fantastique numérique. Pourtant, même si un enfant a le meilleur soutien et la plus aimante des familles, il ou elle peut tomber dans la Matrice s’il se mettait à utiliser des écrans hypnotiques et à expérimenter leurs effets addictifs. Après tout, environ une personne sur 10 est prédisposée à des tendances à l’addiction.

 

CONCLUSION

À notre époque de plus en plus Ipad, Iphone ,tablettes, ordinateurs de toutes sortes … les êtres humains sont entrain de mécaniser leur travail , leur conscience , leur famille , et bien sûr leurs enfants qui représentent l’avenir de la société.

Les êtres humains sont entrain de perdre leurs ‘âmes ‘ pour devenir ce qu’on appelle des zombies électroniques. Oui notre société est rongée par le poison digital , numérique …

Et c’est triste et navrant de voir circuler dans les villes , les rues , les centres d’achat, les autobus , … les gens jeunes et moins jeunes rivés à leurs iphones , leurs smartphones, leurs bidules électroniques cherchant on ne sait pas quoi …un poc hémon ..

C’est pourquoi Eintein qui prévoyait le déclin de notre société disait :
 » À notre époque de plus en plus technologique , il faut un supplément d’âme